L’agroforesterie et l'agronomie.
Un domaine qui cultive la biodiversité.



La viticulture agroécologique se fonde sur des pratiques techniques reproduisant les processus naturels d’évolution, de diversité, d’échanges et d’adaptation. Travailler dans le sens du vivant et de la nature plutôt que de tenter de le supplanter. C’est une viticulture éco-logique qui construit et entretient les liens entre des processus naturels et la culture. Cette agroécologie tire profit de la complexité et de la richesse du génie végétal, de la diversité des terroirs, de co-création, d’aménagements bio-climatiques. La vigne est résiliente, conduite en connaissance de sa naturalité qui structure sa capacité à se protéger et à entrer en lien avec les processus de régulation naturels. Les plantes construisent les sols ! Ils restent couverts en permanence, protecteurs, nourriciers et habitat d'une vie construisant in fine une auto-fertilité économe et vertueuse. Le vignoble est arboré et diversifié, protégé des rudesses du climat, source d’équilibre et de fécondité pour une liane domestiquée.
Le dessein de l’agroécologie est d’intégrer la vigne dans une mosaïque de paysages cohérents, un continuum d’évolution des espaces et espèces vivantes, où le viticulteur ou la viticultrice a une place de catalyseur des processus de fertilité et de régulation du vivant. Faire du vin c’est partager la fécondité de sa terre en lien avec son climat, mettre la biodiversité au cœur de la productivité et transmettre ce plaisir à tous.
Découvrez notre démarche
Repenser les pratiques viticoles pour une vigne pour 100 ans
Dans un contexte de changement climatique, de coût croissant des énergies, des intrants, des aménagements et des pollutions, il semble judicieux de redonner une place prépondérante à la gestion du végétal qui nous entoure. Chez Vascoz, il s'agit de mettre en place une viticulture performante et durable, d’optimiser la production de biomasse sur un territoire tout en protégeant les ressources naturelles, de faire des économies à grande échelle et assurer la viabilité grâce au génie végétal : c’est transformer des contraintes en atouts pour répondre à l'ensemble des défis du territoire. Cette vision novatrice de la viticulture induit rapidement une amélioration de l’expression de vie du végétal (soin à la plantation, taille douce, travaux en vert adaptés, répartition de la surface foliaire) et simultanément au niveau du paysage intra et extra parcellaire (agroforesterie et couverture végétale et permanente des sols). Une vigne agroécologique pour réconcilier la productivité et la régulation et la diversification animale, fongique, végétale des écosystèmes.
Les pratiques viticoles actuelles classiques sont directement issues des événements qui ont fragilisé la viticulture au 19e siècle (oïdium, mildiou, phylloxera), entraînant l’arrachage puis la replantation de la quasi-totalité du vignoble mondial.

La réponse à ce fléau est toujours la même 150 ans plus tard. La production sur table des plants de vignes sélectionnées puis clonées, greffées pour la plupart avec des techniques imprécises sur des portes greffes américains bouturés de façon forcée induit une obsolescence programmée du matériel végétal.
Dans l’expression de sa naturalité, la vigne accroche ses vrilles aux branches de l’arbre pour s’élever vers la canopée.
Dans nos vignobles actuels, la vigne est devenue une plante buissonnante et conduite en lignes, plus ou moins écartées, pour permettre sa mécanisation. Elle est plantée sur des sols où le maintien de la fertilité est basé sur des intrants et où la gestion des enherbements est faite pour éviter une concurrence trop forte sur la croissance, clef de la maturation des raisins. Dans l’imaginaire collectif, une vigne doit « souffrir » pour produire des raisins mûrs et des vins aromatiques. Poussées à l’extrême, ces techniques induisent sur le végétal des déséquilibres entraînant une vulnérabilité aux agressions extérieures, parasites ou aléas climatiques.
Le domaine de Vascoz propose de participer à repenser aujourd’hui les pratiques viticoles pour évoluer avec une vigne saine et durable.
Nous nous appuyons sur 4 pilliers agronomiques :
Créer un aménagement agroforestier producteur de biodiversité et de micro climats
Créer des micro-paysages reliés par des corridors écologiques, agronomiques et hydriques favorise les auxiliaires de culture et régule les pressions parasitaires de la vigne. Les haies, trognes et îlots arborés facilitent la circulation des insectes, oiseaux et mammifères, tout en améliorant la photosynthèse, la rétention d’eau et la régulation de l’évapotranspiration et l’humidité. Sous un arbre, la température baisse d’au moins 10°C, on crée un véritable vignoble bioclimatique.
Construire des sols vivants grâce à l’agroforesterie et les couverts végétaux
On cherche à maintenir une fertilité du sol. Il s’agit d’ intégrer une évidence agronomique élémentaire : ce sont les plantes qui construisent la fertilité des sols ! Jamais un outil de travail du sol ne sera capable de produire une terre fertile !
Respecter la plante et l’optimisation de la photosynthèse
La mission est de trouver le juste équilibre entre le potentiel de vigueur de la plante et la charge pilotée. Après un soin particulier apporté à la qualité des plants et à leurs conditions de cultures, on s’attache à respecter l’intégrité du système racinaire de la plante, ainsi que la partie aérienne, répartir le feuillage sur le rang de manière homogène, ce qui permet d’optimiser la capacité photosynthétique de la plante.
S’interroger sur la génétique
Un système biologique est complexe et évolutif. Pour s’y adapter, un être vivant doit faire preuve de résilience et d’adaptabilité. À l’état sauvage, ce sont les recombinaisons génétiques issues de la reproduction sexuée qui permettent à la plante de s’adapter à ces évolutions. La viticulture présentait un éventail de plus de 1600 cépages avant le phylloxera. Aujourd’hui, sur 210 cépages autorisés, dix représentent à eux-seuls 70 % de l’encépagement. Cinq variétés de porte-greffes représentent les 3/4 des plantations.
Transmission et formation
Des formations et des journées techniques sont organisées sur le domaine tout au long des saisons
pour approfondir ensemble les principes et pratiques de la vignes en agroforesterie et agroécologie.
Pour plus de renseignements contactez Emma : emma@vascoz.fr ou 0695205478
Construire des sols vivants grâce à
l’agroforesterie et les couverts végétaux.
Un sol fertile se caractérise par une haute activité biologique, générant stabilité et porosité. Le sol est constitué d’un assemblage de matières organiques (humus) et minérales (argiles), organisées en complexes argilo-humiques, aggradées par l’activité biologique (entre autres celle des vers de terre et de la faune du sol). Un sol vivant sera stable (structure cohérente) et poreux. La porosité permet à l’eau et aux éléments nutritifs de s’infiltrer, d’être stockés et d’être restitués aux plantes, elle permet la respiration des organismes du sol et facilite l’exploration racinaire. Tout l'enjeu est de favoriser la nutrition de son sol pour y maintenir une fertilité.
Nourrir le sol, c’est construire une alimentation pour les organismes libérant la fertilité. Cette alimentation du sol s’appelle la « Ration du Sol ». Celle-ci est principalement constituée d’une litière riche en pailles (celle des couverts végétaux) et en bois (ceux de la taille). Le non travail du sol ou, à la limite, un travail minimal ainsi que la baisse ou la non-utilisation des biocides est une base pour respecter leur lieu de vie. Le recours aux couverts végétaux permet de maintenir et d’entretenir ces activités biologiques en créant une couche protectrice contre les UV du soleil et la puissance des intempéries (lutte contre l’érosion et déstructuration du sol). La pratique de l’agroforesterie est un atout de taille ici : les espèces ligneuses (arbres ou arbustes) multiplient la fertilité grâce à leur système racinaire puissant et à leur production de biomasse.

Le respect du plant et
la taille physiologique.

En taillant la vigne, le vigneron détourne sa nature de liane pour favoriser la production de raisins. Les tailles pratiquées impliquent la réduction des organes sur des bois âgés de deux ans et plus. Ces ablations ont pourtant des conséquences sévères sur la plante. Elles entraînent la déshydratation des vaisseaux conducteurs de sève, parfois jusqu’au point de greffe, obligeant la plante à mobiliser ses ressources énergétiques pour garantir l’étanchéité de son système vasculaire. Elles la privent par là-même de l’accès à ses réserves, stockées dans les parties encore fonctionnelles du bois.
Ces réserves sont essentielles, à la fois source quasi unique d’énergie pour sa croissance, du débourrement jusqu’à la floraison, mais également énergie de base de sa résilience pour réagir aux dégâts induits par les incidents climatiques, gel ou grêle par exemple. Elles sont enfin sa réserve immunitaire, en permettant à la plante de mobiliser l’énergie nécessaire pour maintenir ou recréer l’étanchéité de ses vaisseaux, via un mécanisme de compartimentation cellulaire et vasculaire où la synthèse de métabolites secondaires, tanins et phénols jouent le rôle d’antioxydants.
Respecter la biologie des réserves, c’est augmenter leur volume et leur accessibilité en conservant un bois « vivant » et fonctionnel, c'est-à dire en acceptant un allongement annuel minimum de ses structures pérennes et en limitant au maximum toute réduction de la structure.
Découvrez les journées techniques des architectes du vivant :
La vigne agroécologique est une une vigne revisitée,
optimisée, connectée et productrice de biodiversité.
L'agroécologie, avec le respect dû au génie végétal par la bonne taille, l'agroforesterie et les couverts végétaux comme piliers, redonne ses lettres de noblesse au métier de viticulteur, à la fois expert agricole, écologiste et humaniste.
Plutôt qu’une approche systématique de la vigne agroécologique, propose une approche systémique et globale, en cherchant à optimiser les processus biologiques permettant le renforcement et l’amélioration des défenses de la plante dans son environnement. Une plante en santé est une plante capable de conjuguer croissance et défense pour assurer une production de raisins régulière et homogène.
Les pratiques viticoles vertueuses permettent à la plante d’accumuler des réserves d’énergie pour s’adapter à son contexte et aux aléas rencontrés. Elles installent des équilibres internes à la plante via le milieu. La Belle Vigne s’engage vers l'auto fertilité en proposant un ensemble de pratiques raisonnées sur la base des connaissances de l’environnement et de la physiologie de la vigne. Elle exprime son terroir en s’intégrant à l’ensemble des facteurs techniques, économiques et humains.
